Bâtiments et aménagement du territoire
Notre maison devrait être un lieu confortable. Faisons en sorte que notre foyer ne conduise pas d'autres personnes à devoir quitter leur maison à cause de la crise climatique.
Vous êtes en train de lire le Sommaire Exécutif du Plan d’Action Climatique. Ici, vous pouvez lire le chapitre complet:
Tu préfères écouter un podcast plutôt que lire le chapitre? Ce chapitre est aussi disponible sous forme de podcast : YouTube
Vision
En 2030, notre vision d’un avenir climatiquement neutre est de rassembler et de rapprocher les gens. Ce rapprochement, qui était inconnu de certains et qu’il fallait réapprendre, s’est avéré extrêmement enrichissant. Ce mouvement d’unir les gens ne donne pas seulement un sens face à la situation de crise existentielle et apporte donc de la joie, mais il change également la qualité de nos rencontres. A l’avenir, notre vie quotidienne sera beaucoup moins marquée par la pulsion souvent bruyante, impitoyable et précipitée qu’elle ne l’est aujourd’hui et sera plutôt une vie basée sur la proximité, l’entraide entre voisins, l’organisation solidaire et les relations sociales locales résilientes. Les distances seront plus restreintes et les échanges plus significatifs. Nous aurons appris à écouter, à partager les besoins et beaucoup plus : qu’il s’agisse de connaissances et de compétences dans les organisations de quartier, ou d’un exercice et d’un vélo pour transporter des charges dans les centres de partage et les centres de prêt, ou encore d’expériences et de tartes aux pommes délicieusement parfumée dans le café du quartier. Bien sûr, nous n’aurons pas pu créer un monde idéal exempt de disputes, de problèmes ou de contradiction, mais nous aurons un monde dans lequel nous travaillerons ensemble pour trouver des solutions innovantes, non seulement sur le plan technique, mais aussi sur le plan social, organisationnel et culturel. Ensemble, nous aurons créé les conditions d’une coexistence sociale qui, au sens énergétique, favorise une vie frugale, c’est-à-dire économe.
Nos bâtiments, auront été transformés pour une neutralité climatique, nos villes nous donnerons plus d’espace pour séjourner, échanger, jouer et se divertir sur place et dans les rues, qui auront été largement plus écologiques pour assurer la fraicheur. Nos villages auront également redécouvert et développé leur potentiel. Ils contribueront activement à notre vie climatiquement neutre, notamment en profitant d’une plus faible densité, que ce soit pour la production de légumes, de fruits et de nourriture ou pour la récolte sur les toits solaires. A bien des égards, nous nous serons orientés sur ce que beaucoup de personnes ont déjà expérimenté avec succès : plus de solidarité et moins de compétition, plus d’actions communes sans étouffer dans une régulation sociale complète. Nous nous serons à nouveau approprié une grande partie de ce qui était autrefois laissé aux marchés anonymes : de l’agriculture solidaire au logement coopératif ou à but non lucratif, grâce auquel nous trouverons une utilisation efficace et peu encombrante de notre espace de vie, jusqu’à l’utilisation des rues à circulation réduite comme propriété commune, comme nos « salons » à l’extérieur que nous entretiendrons ensemble. Tout ceci sera libérateur et bénéfique. Ce sera une joie de faire partie d’une société humaine avec nos propres compétences.
Dans le but de matérialiser cette vision, l’accent est mis sur un certain nombre d’objectifs clés dans le domaine des bâtiments et de l’aménagement du territoire. En ce qui concerne les bâtiments, l’objectif principal est de travailler avec le parc immobilier existant au lieu de poursuivre la croissance précédente. Les taux de modernisation doivent être augmentés de manière significative afin de rendre tous les bâtiments neutres en CO2. S’agissant du développement spatial, le potentiel de l’espace existant doit être activé pour permettre une vie sociale climatiquement neutre. Vu qu’un moratoire sur les nouvelles constructions est prévu dans le chapitre sur les politiques intersectorielles, l’objectif de « justice climatique » est également une grande priorité dans le domaine de la politique du logement.