Contre la perte d’emplois clés pour protéger le climat

Même après les négociations avec les travailleurs.ses et les partenaires sociaux, la direction de l’aciérie Steeltec continue à tenir fermement au plan existant, qui implique la perte de 130 emplois et 50 licenciements. L’actionnaire majoritaire et multimilliardaire Martin Haefner a également exprimé son soutien à cette décision lorsqu’il a été interpellé par le personnel et les syndicats. 
La Grève du Climat considère que ces décisions prétéritent l’avenir à moyen et long terme du site d’Emmenbrücke. La direction refuse ainsi de prendre ses responsabilités envers les travailleurs.ses du site et néglige le plan social. Les décisions vont également à l’encontre du besoin impératif de promouvoir la circularité des flux de ressources, l’efficacité de leur usage et la production locale, des facteurs clé pour réduire les émissions.

Afin de sensibiliser à ses enjeux, une mobilisation syndicale et ouvrière a eu lieu autour de l’Assemblée générale extraordinaire du groupe Swiss Steel, dont fait partie Steeltec. La Grève du Climat a suivi l’appel. «L’acier est nécessaire pour la production de trains, trams et éoliennes. Steeltec transforme le métal usé en acier recyclé. Au milieu d’une crise climatique, nous ne pouvons pas nous permettre de faire passer la logique du profit avant les intérêts des travailleurs.euses et la protection du climat», réitère Dirk Tas de la Grève du Climat Berne.

 

Adoption du projet de sauvetage et socialisation du site : des solutions à court et moyen terme

Il est devenu évident à plusieurs reprises que le comité directeur de Steeltec et Martin Haefner se soucient uniquement de leur propre porte-monnaie. De plus, la gestion de l'entreprise par le secteur privé la lie aux fluctuations du marché mondial. Cela implique un danger constant pour le site et les emplois. En outre, l'économie de marché et sa logique de profit constituent des obstacles majeurs au maintien et au développement de chaînes de production et d'approvisionnement écologiquement durables et sociales. C'est pourquoi la socialisation de l'usine est nécessaire. « Si les travailleurs.ses et la population prennent le contrôle de l'entreprise, une planification démocratique pour le long terme sera possible. Une telle planification est nécessaire pour le respect des objectifs climatiques de notre pays », estime Anna Lindermeier de la Grève du Climat Zurich.

La Grève du Climat salue le plan de sauvetage du Parlement, obtenu de haute lutte grâce au lobbying parlementaire des travailleurs.ses des usines Stahl Gerlafingen et Steeltec, et le considère comme une bonne solution à court terme. La Grève du Climat demande à la direction de Steeltec d’accepter ce plan de sauvetage et de s'engager ainsi à donner un avenir au site.

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