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Chapitre complet

Sommaire

Nous devons nous adapter au changement climatique en adoptant des mesures d’adaptation et d’atténuation afin de rester sous la barre des 1,5°C. Cela aura des conséquences importantes sur la société dans son ensemble. Notre capacité d’adaptation définira l’ampleur des répercussions et les risques auxquels nous devrons faire face en Suisse et à travers le monde. L’adaptation est un processus de transformation, puisque le statu quo actuel ne permet pas d’assurer un avenir durable, surtout si nous n’arrivons pas à atténuer suffisamment les causes du changement climatique anthropique. Afin de changer le système, nous devons en comprendre le fonctionnement, son histoire et surtout qui le contrôle, en a la légitimité et la connaissance pour pouvoir bousculer l’ordre établi. Si nous reproduisons les “solutions” d’aujourd’hui sans évaluer ce qui maintient le système actuel en place nous risquons de simplement creuser les inégalités et répéter les mêmes erreurs.

FR: Image symbolique : Un officiel de l’armée aide à la distribution de masques anti-fumée aux passagers des voitures qui conduisent à travers de la ville de Palangkaraya, Kalimantan Central.

L’adaptation au changement climatique est un processus complexe et multidimensionnel qui concerne beaucoup d’acteurs à un niveau très localisé. En temps de crise, la frange de la population la plus marginalisée par la société est bien souvent celle qui souffre le plus. Mais il est important de faire la distinction avec le processus d’atténuation dans ce cas. Le changement climatique pose des dangers plus grands et même les scientifiques ne savent pas ce qui se produira exactement. Le coût des dommages du réchauffement de la planète sur les réseaux routier et ferroviaire ainsi que les centrales nucléaires et hydrauliques pourrait s’élever à 1 milliard de Francs Suisses par an.Les régions montagneuses devront probablement faire face à des problèmes de gestion des eaux dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme saisonnier. La fonte des neiges pourrait ne plus être suffisante pour remplir les réservoirs d’eau qui servent à l’agriculture, aux centrales hydroélectriques et à la création de neige artificielle. La politique suisse d’adaptation climatique ne doit pas oublier les personnes et les secteurs les plus touchés par le changement climatique. Par ailleurs, en plus du projet de l’Office fédéral de l’environnement, présenté dans ce chapitre, notre programme prend en compte des groupes et des régions suisses vulnérables qui pourraient être touchés plus rapidement par le changement climatique et qui disposent de capacités d’adaptation limitées. Notre objectif est que les personnes qui subissent un impact négatif suite à ces changements n’aient pas à assumer seuls les coûts de cette adaptation et disposent des outils nécessaires pour faire face à de nouvelles réalités.

Image symbolique : Boîtes de légumes vides dans le supermarché.
  1. Santé : appliquer des mesures de prévention. Construction d’infrastructures résistantes à des évènements météorologiques violents (ex: aménagement d’espaces verts climatisant dans les villes pour lutter contre les grosses chaleurs), prise en compte du réchauffement climatique dans toutes les futures décisions urbanistiques. Observation des maladies à transmission vectorielle pour détecter les épidémies assez tôt. Construction de systèmes énergétiques respectueux de l’environnement et promotion des transports en commun et des activités comme le vélo ou la marche à pied comme alternatives aux véhicules motorisés pour réduire les émissions carbone, la pollution de l’air par les ménages et encourager l’exercice physique.
  2. Santé : développer la résilience. Augmenter le capital social en organisant un réseau de ressources et en renforçant le tissu social pour aider les plus vulnérables et développer la résilience de la communauté à lutter contre les difficultés physiques et mentales liées au climat.
  3. Santé : investir dans le système de santé. Le personnel soignant prend aussi soin de l’environnement en pratiquant un emploi “vert”. Ces emplois “verts” contribuent à la préservation et le renforcement du bien-être, de la culture et de la gouvernance des générations futures et actuelles. Le personnel soignant des hôpitaux et des maisons de retraites, par exemple, utilise moins de ressources et émet moins de CO2 que les travailleurs du secteur de la production ou de la distribution.
  4. Régions montagneuses : trouver des alternatives au tourisme saisonnier.Stop aux subventions pour les entreprises aux modèles économiques à court terme qui ne prennent pas en compte la durabilité environnementale. Les subventions devraient accompagner les régions qui vivent du ski à diversifier leurs activités et rester actives toute l’année pour qu’elles soient plus résilientes aux variations de températures et être octroyées à des projets dont l’impact social et environnemental est évalué.
  5. Migration : protection. Aide juridique, guidance et développement de lois qui renforcent la protection des personnes déplacées dans le contexte des catastrophes climatiques.

Mesures