9 février 2025 - La Grève du Climat regrette que les arguments des partis bourgeois et organisations patronales aient fait mouche. Alors que plusieurs limites planétaires sont déjà dépassées, l'inaction coûte et coûtera extrêmement cher, et menace les bases-mêmes de notre société. 

Les sondages successifs le montrent: la population se préoccupe du réchauffement climatique et de la crise écologique. Pourtant, encore une fois, cette préoccupation ne s’est pas traduite dans les urnes.

La peur de voir les prix augmenter, alors que le pouvoir d’achat baisse, que les salaires stagnent et que les primes d’assurance-maladie et les loyers explosent, a manifestement retenu de nombreuses personnes de voter oui à l'initiative. Cependant, ne pas respecter les limites planétaires ne peut que nuire à notre qualité de vie, et plus on attendra pour agir, plus cela coûtera cher. De plus, le délai de dix ans prévu par l'initiative était très large au vu de l’urgence. 

Les déclarations du conseiller fédéral UDC Albert Rösti, qui minimisent le sérieux de la crise environnementale malgré les alertes unanimes de la communauté scientifique, GIEC en tête, ont également pesé dans la campagne.

Le camp bourgeois - partis de droite et organisations patronales - a réussi à faire croire que la Suisse en faisait déjà beaucoup (ce qui est faux), que cette initiative menaçait notre mode de vie (alors que l’inaction est une menace bien plus pressante) et que respecter les limites planétaires amènerait taxes et restrictions pour la population (alors que c’est ce même camp bourgeois au pouvoir qui refuse toute solution solidaire).

Il nous faut maintenant continuer à mettre la pression sur les autorités fédérales, mais également continuer à nous battre pour améliorer les plans climat cantonaux, développer la mobilité durable, construire une politique industrielle éco-sociale ambitieuse, réguler la place financière et s’assurer que les mesures nécessaires face à la crise en cours soient socialement justes. 

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